- Projet de réhabilitation de La Chapelle
- Sculpteur de Patrimoine et de Spiritualité : Marco Ah-Kiem, nos racines dans la pierre et au bout du ciseau (exposition).
- Conférences et Rencontres : Prosper Eve (historien), Edith Wong Hee Kam (spécialiste de l'histoire des chinois implantés à la Réunion), Claude Marodon et l'APLAMEDOM (Plantes aromatiques), Marco Ah-Kiem (artiste sculpteur), Brigitte Xavier (culture et traditions des chrétiens en Inde)
- Kabar La Parol : kont-historik vivan ansanm Kristof Langromme
- Atelier Soufleur de verre : présenté par Jean Volsan
- Danses et Chorégraphie
- Ateliers : Culture, Calligraphie et Art de l'Inde
Les travailleurs indiens arrivent nombreux avec des garanties particulières négociées dans leur contrat entre la Couronne Britannique et les autorités françaises. Y était mentionné entre autres, le respect de la liberté religieuse et le devoir pour les recruteurs de mettre en place les moyens de vivre les cultes. Cela allait apporter une nouveauté dans le paysage spirituel à Bourbon, jusqu'alors officiellement chrétienne comme le Royaume de France. Les engagés non-chrétiens devaient voir ainsi leur liberté religieuse garantie. Ceux venus de l'Inde, recrutés sur les comptoirs des côtes malabares, étaient pour la plupart hindouistes.
Parmi, ces derniers, environ 2000, étaient chrétiens, une religion implantée dans cette région depuis le premier siècle de notre ère, selon la tradition, fondée par l'apôtre Saint Thomas.L'évêque catholique de La Réunion, Mgr Maupoint, vers 1852, eut l'initiative de proposer pour ces derniers, un accueil spirituel particulier, à travers la Mission Saint Thomas des indiens. Il s'agissait de construire une sorte d'aumônerie de migrants d'avant l'heure. Un prêtre, Jésuite, le Père Gury, indien lui-même, serait nommé par ses pairs, comme le premier responsable de cette Mission pour les nouveaux indiens de l'Ile. Tout se fera pour eux dans la langue et selon la culture indiennes.La construction de La Chapelle de la Mission commence à Saint Denis en 1860, sous la gouverne du Père Laroche, deuxième prêtre chargé de la Mission. Elle comprend en plus de ses activités spirituelles, une école, un orphelinat bien d'autres activités. Bien qu'implanté à Saint Denis, sa Mission s'étend sur toute l'Ile.
La visite de la chapelle permettra de mieux connaître cette page d'histoire et celle de la"Mission Saint Thomas des Indiens" :conférences, rencontres, visites, ateliers, spectacles de culture et danse indiennes, kabar-la-parol ansanm kabar-la-misik, permettront d'imaginer la trajectoire du peuple de Bourbon et de La Réunion dans sa dynamique multiculturelle et multi-religieuse. La chapelle Saint Thomas a retenu l'attention de la Mission BERN - Mission du Patrimoine pour financer la réhabilitation en 2022. Le projet est accompagné et soutenu financièrement par la DAC.OI depuis la reprise du projet en 2019-2020 et en lien avec les collectivités.
SAINT THOMAS - 3 juillet
«Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas.» (Jn 20,28) Pourtant, en voyant Jésus ressuscité, Thomas fait l’une des plus belles confessions de foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! « (Jn 20,28) L’Apôtre Thomas, nommé aussi Jumeau (Didyme) est bien connu pour cette épisode après la Résurrection de Jésus.
C’est à lui que Jésus répond lors du dernier repas : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. « (Jn 14,5-6).
Saint Thomas tient une lance dans les représentations ; il est parfois représenté avec une équerre ou une règle d’architecte, allusion au métier qu’il exerçait. Selon la tradition, il est l’Apôtre des villes de l’Inde du Sud.
La chapelle Saint Thomas des Indiens (en attente de restauration) à Saint Denis, lui a été dédiée. Elle avait été construite pour la mission des pères Jésuites en 1863 (1860 : Achat du premier terrain -1863 : Fin de la construction de la Chapelle), pour l’accueil des indiens venus dans l’ile dans la période de l’Engagisme – certains engagés étant semble t-il vraisemblablement chrétiens (2000 indiens catholiques sur 20 000 engagés - 50 000 indiens catholiques sur 230 000 engagés à l’Ile Maurice). 1852 : Fondation de la « Mission de Saint-Thomas des Indiens » par l’oeuvre de la Propagation de la Foi, à la demande de Mgr Deprez, premier évêque de La Réunion, dans le but d’animer un apostolat pour les engagés indiens chrétiens, avec le soutien financier de l’Association pour la Propagation de la Foi jusqu’en 1899. Cette mission est confiée aux pères jésuites.